Récit de voyage à Rodrigues par Mélanie
Aéroport de Roissy le 27 avril 2011. J’attends d’embarquer pour le vol à destination de Rodrigues et comme à chaque voyage je suis très impatiente de ce que je vais découvrir, malgré tout le bien que l’on m’a déjà dit de cette île. Et pourtant je suis loin d’imaginer ce qui m’attend. Après 11h de vol me voilà à l’Ile Maurice. J’attends quelques heures pour avoir une correspondance qui va me mener a 650 km à l’est de l’Ile Maurice. Je passe de nouveau 1h30 de vol dans un ATR (avion a hélices) qui vol très bas donc qui permet une arrivée spectaculaire sur l’Ile. Me voici arrivée en terre inconnue : Rodrigues.
Cette petite île de 20 km de long et 10 de large abrite 38 000 habitants dépendant de la République de Maurice. En survolant l’île à l’arrivée j’ai vraiment été impressionnée par la taille du lagon qui représente plus de deux fois la taille de l’île elle-même.
La descente de l’appareil et les formalités furent très rapides étant donné que chaque vol transporte environ 50 passagers. Après avoir récupéré mon bagage, je sors de l’aéroport et m’engouffre dans la chaleur tropicale qui avoisine les 27° et rejoint mon chauffeur-guide qui m’accueille chaleureusement.
Sur le parking, un 4×4 très moderne nous attend. J’ai pu me rendre compte par la suite que ce type de véhicule est rare sur l’île mais idéal pour la découvrir jusque dans les moindres recoins. Dès la montée dans le véhicule, mon guide Jean-Pol me conte avec beaucoup d’humour la vie à la rodriguaise : habitudes de vie, religions et coutumes. Je me rends compte en chemin que le temps qui passe n’a aucune importance sur cette île verte et vallonnée.
La plupart des habitants ne sont pas véhiculés et vont à pied, s’arrêtent le long des routes pour discuter ou échanger des produits. Peu importe l’heure de la journée, les bords de routes sont parsemés d’enfants en uniforme, de femmes transportant des récoltes, d’hommes préparant un barbecue mais également de chèvres et des cochons qu’il faut éviter.
Rien que le trajet entre l’aéroport et l’hôtel m’ont déjà libéré de tout stress. La première impression de ce petit coin de Paradis reste la bonne : authenticité et simplicité.
Après 30 minutes, j’arrive à l’hôtel Mourouk Ebony situé au sud-est de l’île où un accueil très convivial m’attend accompagné d’un cocktail de fruit local. Cet établissement de type créole est composé d’un bâtiment principal où se trouve la réception, le restaurant et la piscine qui offre une très belle vue sur la mer puis les chambres qui sont réparties dans de petites maisonnettes à toit rouge.
Toutes les chambres ont vue mer. La plage est en contrebas et abrite un restaurant de plage, le centre de plongée et de kitesurf (Anse Mourouk est un spot très réputé).
Après avoir effectué le check-in, un membre du personnel me conduit à ma chambre avec joie et bonne humeur. L’hôtel vous reçoit comme un ami de longue date et non comme un touriste lambda. Je découvre ma chambre deluxe qui est située à part dans une villa avec 3 chambres et avec piscine privée.
La décoration et l’aménagement des chambres restent simples: rideau en plastique dans la douche, télé cathodique, petit frigo très bruyant mais peu importe car vu la beauté du site on n’a pas envie de rester à l’intérieur: une balade sur la plage s’impose.
Le soir venu, je dîne au restaurant principal situé sous une véranda ouverte sur l’extérieur qui propose un menu table d’hôtes baigné par le son des vagues. Je termine la soirée avec un spectacle de séga tambour près du bar, les danseurs et danseuses sont très jeunes et s’amusent beaucoup en présentant un show très animé.
Après une bonne nuit de sommeil, me voilà requinquée et prête à découvrir l’île dans toute sa splendeur. Les jours se suivent mais ne se ressemblent pas : découverte de plage, marché, farniente à l’hôtel et pique-nique sur une île déserte.
Les plus belles plages de l’île sont situées à l’Est: sable blanc et fin, eau turquoise et l’abri de forêts de filaos pour déjeuner. Certaines sont des écrins de calme et de beauté comme Anse Ali, Anse Fumier et St François. En longeant la côte est en voiture, vous trouverez des très beaux points de vue pour admirer le lagon, la barrière de corail et ces fameuses plages : photos « carte postale » assurées. L’hôtel propose un programme d’excursions quotidien incluant : découverte de l’Ile aux Chats, parc François Leguat pour ses tortues géantes, Cavernes Patates ou encore journée complète à l’Ile aux Cocos.
J’ai eu le plaisir de partir en excursion à I’île aux chats pour un barbecue sur la plage. Le départ se fait de la plage de l’hôtel en pirogue motorisée. Le trajet dure environ 20 minutes où l’on peut admirer la côte depuis la mer ou regarder les pêcheurs en plein travail.
Une petite île avec une plage déserte nous attend pour un déjeuner inoubliable. Deux membres du personnel commencent le barbecue dès notre arrivée pendant que je profite d’une petite baignade dans les eaux transparentes. Le déjeuner est très complet et varié : salade de pommes de terres, crudités, brochette de poisson et boeuf, aile de poulet et gâteau à la coco, le tout accompagné de piments de Rodrigues et de rosé. La suite du déjeuner fut un grand moment d’échange et de rigolade avec le personnel, bref une superbe journée en toute simplicité.
La gastronomie rodriguaise est en général à base de maïs, limon et piments; ce sont les principales ressources de l’île et les locaux les utilisent à tous les repas. En général chaque habitant possède un potager et quelques animaux pour subvenir à ses propres besoins ou pour le troc qui est monnaie courante sur l’île surtout si on est voisin avec un pêcheur.
Certains hôtels et restaurants sur l’île proposent de découvrir des spécialités tels que le rougaille saucisse, les célèbres «ourites» (poulpes) en salade ou gratin, les aubergines confites et les poissons de lagon. Tous les plats sont assez relevés avec des épices ou des piments, l’accompagnement principal est le maïs ou le riz. La touche sucrée est généralement à base de noix de coco ou patate douce.
Mon séjour touche à sa fin. Il a été court mais intense. Je n’ai malheureusement pas eu le temps de m’aventurer au marché de Port-Mathurin qui est apparemment un moment extraordinaire à partager avec les locaux. Il est conseillé d’arriver très tôt vers 6h du matin afin de profiter des meilleures affaires et de l’ambiance. L’île possède beaucoup d’autres ressources touristiques, son relief vallonné permet la randonnée pédestre, le vélo ou la tyrolienne et son lagon offre une diversité d’activités nautiques telles que la plongée, le snorkelling, le kitesurf ou la planche à voile.
Comme le dit si bien le slogan de l’Office de Tourisme: « Ile Rodrigues, coup de coeur garanti ». Je conseille ce petit coin de paradis à toute personne à la recherche d’authenticité, de plages sauvages et de rencontres en toute simplicité.
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